Point de presse de Julien Dray du 27 novembre 2006

Publié le par PS Annonay






Manifestation des proviseurs



Le Parti socialiste salue la manifestation des proviseurs d’établissements. Les problèmes évoqués à l’occasion de cette manifestation montrent les difficultés qu’ils rencontrent et celles dans les établissements qui résultent du manque de moyen en général dans l’Education nationale. Les responsabilités nouvelles qui reposent sur les proviseurs, les difficultés à exercer les missions pédagogiques renvoient à la question que nous posons depuis plusieurs mois sur le manque de projet éducatif sérieux et sur les moyens de l’Education nationale.
Dans la campagne électorale qui vient, la candidate socialiste a choisi de mettre l’éducation au cœur de sa campagne et la manifestation d’hier montre la pertinence de notre analyse. Il faut une mobilisation nouvelle concernant l’Education nationale
.

La situation économique de la France


Les chiffres de notre économie sont mauvais. Le gouvernement a essayé d’esquiver la situation ou à présenter la situation à son meilleur avantage, pronostiquant un rebond à venir au dernier trimestre ou premier semestre 2007. Cet espoir de rebond est de moins en moins crédible. La parité avec le dollar fragilise nos exportations, et nos entreprises ont à se débattre sur les marchés, preuve de nos difficultés pour les mois à venir.
L’interpellation du Parti socialiste n’est pas nouvelle. Nous attendons un diagnostic sérieux du gouvernements et quelles sont les mesures qu’il compte prendre dès maintenant, notamment pour soutenir la consommation ? L’ensemble des indicateurs montre une croissance fragile et fébrile et les carnets de commande des entreprises ne sont pas pleins. Il y a une tension forte et l’on cherche à nous faire croire que l’on va gagner à la cagnotte de l’euro million avant même le tirage des numéros.


Le match PSG – Tel Aviv


Le Parti socialiste a eu de la retenue sur cet évènement par respect de la victime et de sa famille, et parce que notre conception de la politique n’est pas d’utiliser les faits divers à des fins politiques. Cette éthique nous distingue de nos adversaires politiques. Que n’aurait-on pas entendu des responsables UMP dans ces circonstances, si nous étions à leur place.
Mais aujourd’hui il est temps de poser des questions.
Pourquoi, après les grands renforts de déclaration sur l’urgence de la loi, le ministre de l’intérieur n’a pas été vigilant à la publication des décrets ayant trait à la loi sur l’hooliganisme. L’urgence revendiquée par le ministre n’était que déclarations non suivies d’effet. Seule l’agitation compte pour Nicolas Sarkozy.
Pourquoi le ministre et les dirigeants du club n’ont engagé aucune action au cours des mois précédents, alors qu’une note explicite des renseignements généraux, rendue publique, soulignait la montée de la violence dans les stades et plus particulièrement au Parc des princes ? Aucune action d’envergure, tant de la part du ministre de l’intérieur que de la part du club n’a été mise en oeuvre . On a laissé la situation s’installer et dégénérer.
Pourquoi ce match n’a pas été classé à hauts risques ? Un match de cette importance mobilise 800 policiers. Un match à hauts risques 2200 policiers. Encore une fois, les renseignements généraux avaient signalé les risques encourus sur ce match.
Pourquoi n’y a-t-il pas eu de la part du club, comme du ministre de l’intérieur une déclaration nette et sans appel de ce qui s’est passé, et une caractérisation de ce qui s’est passé ? Il s’agissait d’une agression raciste et antisémite comme l’a déjà souligné la justice.
Nous serons vigilant à ce que nos questions obtiennent des réponses très claires.
Il faut des engagements, le football en a besoin, le sport en général en a besoin.

A propos du travail législatif, l’ordre du jour du Parlement a été bouleversé, et nous l’avons bien compris puisque cet ordre du jour est adapté au bon vouloir du ministre, la loi sur la prévention de la délinquance a été reportée pour cause d’absence du ministre, qui n’a siégé qu’une après-midi. Il est totalement absent des débats sur la loi qu’il a voulu.
Pour Nicolas Sarkozy se pose donc un problème simple : peut-on être le ministre de l’intérieur et donc en charge des élections et candidat à l’élection présidentielle ?


Le Premier secrétaire a demandé hier une clarification et je la renouvelle aujourd’hui. Les évènements autour de ce match le montrent bien le ministre de l’intérieur est amené à ne pas se comporter comme il devrait le faire à de seules fins électorales.

Publié dans Actualité nationale

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