Se rassembler à gauche, d’hier à demain

Publié le par PS Annonay

par Gilles Candar. 

La gauche française ne va pas très bien, à l’image de la plupart de ses homologues européens. Sans doute, la crise n’est pas mondiale : en Amérique, au nord comme au sud, dans les pays démocratiques d’Asie (Inde) ou d’Afrique (Ghana), partis ou candidats de gauche gagnent des élections et gouvernent, ce qui, au-delà de différences de situation incommensurables, nous invite à penser qu’il n’y a pas de fatalité.


           
Pourquoi cette crise de la gauche française et européenne ? Il ne semble pas qu’il soit très difficile de s’entendre sur le constat. En dehors des difficultés spécifiques, des questions de leadership, partout la gauche, qui a longtemps gouverné ou était associée au gouvernement, a du mal à convaincre de ses possibilités de faire face à la crise économique, à répondre aux défis de notre époque, notamment écologiques, à faire progresser ses idées et faire vivre ses valeurs. Cela ne veut pas dire que la gauche soit discréditée ou hors jeu pour longtemps. Son bilan est souvent apprécié, ses dirigeants et militants ne rencontrent pas d’hostilité, mais ils n’arrivent pas à entraîner et à susciter la dynamique vertueuse nécessaire pour s’imposer face aux tenants de l’ordre social, qui disposent toujours d’une marge d’avance s’il ne se passe rien.

L’histoire ne donne pas de leçons à apprendre et à savoir répéter, mais elle nous aide à explorer des pistes, à proposer des solutions. La gauche française existe, elle se reconnaît dans un certain nombre de principes, de sensibilités, de thèmes et d’attitudes. Jadis, elle a souvent marqué des points quand elle se trouvait en situation difficile, ce qui l’a poussé à se regrouper. Il est plus facile sans doute de s’unir dans une perspective défensive. La poussée nationaliste et la dérive droitière des gouvernants pendant l’affaire Dreyfus provoquent en retour la défense républicaine et le bloc des gauches qui assurent la victoire de la République laïque. L’agitation des ligues d’extrême droite suscite trente ans après le Front populaire et permet une avancée sociale (conventions collectives, droit syndical, congés payés) sans précédent. La domination sans partage de la droite favorise dans les années 1960/1970 l’alliance des partis de gauche et le programme commun… avec trois « quinquennats » législatifs de gauche dont les bilans ne sont pas négligeables non plus. Ces combats appartiennent au passé, et il ne s’agit pas de les ressusciter tels quels, ce serait inadapté, mais de s’inspirer de ce qu’ils ont de toujours vivant.

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Publié dans Parti socialiste

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